L’AIINB demande au gouvernement de reconsidérer le modèle à but non lucratif pour la collecte de plasma sanguin
L’Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick (AIINB), qui représente les infirmières immatriculées et les infirmières praticiennes du Nouveau-Brunswick, presse le gouvernement d’étudier plus en profondeur le modèle de collecte de plasma sanguin à but lucratif avant la mise sur pied d’une clinique qui est proposée pour Moncton, au Nouveau-Brunswick. L’AIINB a le mandat de protéger le public et d’appuyer les politiques favorables à la santé; or, si la décision est prise d’autoriser la clinique, elle irait à l’encontre des recommandations de la Commission Krever, qui avait établi que : le sang est une ressource publique, les donneurs ne devraient pas être payés, l’accès au sang et aux produits sanguins devrait être gratuit, et la sécurité du système d’approvisionnement sanguin est d’une importance primordiale.
Étant donné la position de l’Organisation mondiale de la Santé, qui a déclaré que les donneurs de sang les plus sécuritaires sont des donneurs bénévoles non rémunérés provenant de populations à faible risque, l’affaire du sang contaminé dans les années 1970-1980 au Canada lorsque plus de 2 000 personnes ont été infectées ainsi que l’interdiction totale dans d’autres provinces des cliniques de plasma où les donneurs sont rémunérés, le gouvernement du Nouveau-Brunswick quant à lui semble réintroduire inutilement un degré de risque élevé dans le système d’approvisionnement en sang.
L’AIINB demande au gouvernement de reconsidérer sa position dans le dossier pour des raisons d’éthique et de politiques publiques fondées sur des preuves, l’exhortant à privilégier la sécurité des patients avant tout.